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Place des Barricades


Patrimoine Restauration des façades et toitures, nouvelles lucarnes, transformations intérieures

°1820s • Bureaux • Commande privée (SPRL) • Travaux réceptionnés le 8-3-2017
Avant travaux

Place des Barricades


Patrimoine Restauration des façades et toitures, nouvelles lucarnes, transformations intérieures

°1820s • Bureaux • Commande privée (SPRL) • Travaux réceptionnés le 8-3-2017


Contexte

La place des Barricades sort de terre vers 1820, dans le cadre des grands projets urbains accompagnant le démantèlement progressif de la deuxième enceinte de Bruxelles (située à l'emplacement de l'actuelle «Petite ceinture»). Sa structuration néo-classique prend appui sur deux principes directeurs : d'une part un plan d'aménagement qui détermine la forme de la nouvelle place et des parcelles à bâtir qui l'entourent, et d'autre part une «façade d'obligation» dessinée par l'autorité publique et que les acteurs privés ont à charge de respecter au moment de bâtir.

Ces deux principes ont ensuite été quelque peu malmenés, notamment dès les années 1870 dans le cadre d'un remaniement complet du quartier adjacent (dit «Notre-Dame-Aux-Neiges»). Avec le classement de la place à la fin des années 1980, un réel souci d'uniformisation s'impose à nouveau dans les projets exécutés ; bien qu'ils ne reprennent pas à la lettre la situation originale perdue, ils respectent une «façade d'obligation» réactualisée, qui harmonise à la fois les teintes, les toitures et les lucarnes (qui à l'origine étaient absentes).

Projet

En remplaçant les tuiles béton et les anciennes lucarnes à toit plat, ainsi qu'en remettant en peinture l'ensemble de la façade, le présent projet contribue à restaurer une unité spatiale pour la place, fidèlement à l'esprit inaugural. Les nouvelles tuiles sont donc en grès vernissé noir, et les nouvelles lucarnes de modèle «capucine» sont revêtues d'ardoises naturelles. Par ailleurs, la toiture a été isolée à l'aide de matériaux écologiques (fibre de bois entre chevrons et en sarking). Enfin, en matière de sécurité, des barres d'appui à l'identique ont pu être ajoutées aux fenêtres du troisième étage. Bien que, avec leurs grands vitrages, ils ne répondent pas à la division traditionnelle de l'époque d'origine, les châssis existants (en bois, double vitrage) ont été maintenus car d'un point de vue technique ils sont encore trop fonctionnels pour justifier leur remplacement sur le plan budgétaire et sur le plan environnemental (cycle de vie).

Des travaux de modernisation des bureaux intérieurs ont également été réalisés ; dans ceux-ci on a notamment pu mettre en oeuvre des cloisons vitrées de qualité supérieure, issues de la filière du réemploi des matériaux de construction, participant ainsi à l'économie circulaire dans le milieu du bâtiment. Ces travaux ont aussi été l'occasion d'aménager des espaces à destination du public à mobilité réduite.


© Julien Etienne 2011-

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